2020, Le 4ème étage - Artiste run-space, Rennes.
Sur une invitation de Vincent-Michaël Vallet.
Installation, medium et technique mixte (céramique, argile crue, bois peint, tôle, carton peint, acrylique sur toile, résine). (Photos : Marius Rauschenbach)
Louise puise en partie son inspiration dans la culture populaire, aussi bien pour les couleurs: vives qu'elle emploi» que les images dont elle se sert en parallèle. il faudra ajouter à cette sensibilité une affection particulière pour la récupération et le recyclage. Ce dernier se fera le plus souvent au service d'un détournement, d'un ré-emploi l’éloignant de sa fonction do détritus bout le ramener dans le champ du mobilier, du public au domestique.
Si aujourd'hui un châssis sert à la structure, demain pourra devenir un socle, le carton peint qui gît au sol est autant tapis que peinture dans un futur proche.
Les installations prennent alors la forme d'un bric-à-brac de geek. Comme la cabane que l'on se construisait entant. Précaire mais suffisant pour s’y consacrer pendant plusieurs journées : en vue de la future aventure que l’on pourra y vivre quelques années plus tard, on joue certainement différemment. Cette cabane que devient-elle en vieillissant ? Et si c'était là l'enfance d'une œuvre d'art, sa genèse? Lorsque l'on voit les installations de Louise Rauschenbach on se demande si être artiste ce n’est pas attribuer aux objets que l’on aime, un nouveau rôle ? Pour qu'eux aussi aient l'opportunité d'avoir plusieurs vies. Quelle chance alors lorsque l’artiste se donne l’autorisation de jouer l'artiste.
Vincent-Michaël Vallet
Texte rédigé dans le cadre du commissariat de l’exposition “Recèle de feuilles diddl dans la cave”.